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Le tourisme collaboratif peut -il apporter un nouvel avenir au voyage malmené par l’explosion du tourisme de masse et ses conséquences ?

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Le voyage est un pilier fondamental de notre économie et un vecteur essentiel d’échanges et d’amitié entre les peuples.

Le tourisme est un secteur essentiel de notre économie : il représente 10% du PIB mondial. De plus c’est un secteur en croissance continue .Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) , la croissance annuelle attendue pour les prochaines années est de 3 à 4 % .En 2018, on a enregistré l’arrivée de 1,4 milliards de touristes internationaux et l’OMT en prévoit 1,8 milliard à horizon 2030. En  France, 1ère destination touristique mondiale, le gouvernement a fixé dans son plan Tourisme un objectif de 100 millions de visiteurs en 2020.

Par ailleurs, le voyage, désormais largement démocratisé, est un formidable moyen d’ouverture entre les peuples, de connaissance et d’échanges. C’est aussi très certainement un vecteur de paix.

Mais le modèle de développement industriel du tourisme qui a dominé ces dernières décennies a atteint ses limites.

Le développement du tourisme repose sur un modèle de masse conduit par les tour-operators : acheminer un maximum de touristes vers une destination précise pour abaisser les coûts et rentabiliser les offres de voyage. Si cette politique a eu pour premier effet de démocratiser le voyage, elle se heurte désormais à la saturation du marché et génère des effets néfastes.

Le premier est celui de la dégradation de l’environnement.

Le tourisme représente désormais 60% des émissions de CO2 du trafic aérien. La concentration  accrue de touristes dans des zones réduites et sur des périodes limitées génère des problèmes de gestion des approvisionnements et des déchets.

Le tourisme collaboratif

Le second est la saturation de certaines destinations touristiques.

Ainsi, l’île de Santorin est désormais contrainte de limiter le nombre de visiteurs. Par ailleurs, certaines villes comme Venise, Barcelone ou  Dubrovnik deviennent invivables et les habitants ne supportent plus l’invasion touristique permanente. Dans certaines villes, les logements sont massivement reconvertis en meublés touristiques, beaucoup plus rentables. Dès lors et les habitants n’ont plus accès aux centres-villes.

le tourisme collaboratif

Le troisième est le comportement inapproprié des touristes.

En réalité, les motivations des voyageurs ont évolué. A l’envie de découvrir de nouveaux peuples et de nouvelles cultures a succédé la course au selfie et l’envie consumériste de s’afficher devant « the place to see » avant de repartir pour une autre destination. Parfois, les motivations des voyageurs sont complètement déconnectées de l’intérêt initial de la destination .L’exemple type est celui de l’invasion des touristes à Dubrovnik pour voir les décors de Game of Thrones.

De plus en plus de sites sont détériorés par les touristes. On ne compte plus les tags gravés sur les monuments. Dans ce contexte, les relations entre touristes et habitants se tendent. Dernièrement, deux « instagrameurs » tchèques ont posté une vidéo les montrant se mouiller les fesses avec de l’eau bénite dans un temple balinais, ce qui n’a pas manqué de provoquer de vives réactions des habitants et du gouvernement.

Du voyage à la consommation touristique

Nous sommes rentrés dans l’aire du voyage express, celui où l’on visite la France en 5 jours, avec 3 pauses dans les châteaux de la Loire et au Mont Saint Michel. Ou les Etats-Unis en 15 jours à coût de vols intérieurs pour ne pas rater Las Végas et poser en haut du Grand Canyon en s’éloignant de 10 mètres de son van climatisé.

L’époque où le voyage représentait un effort et une part d’aventure est révolu .Le contact avec les peuples, et les cultures s’efface devant la standardisation des hôtels et de la restauration .Les  applications en tout genre rendent le voyageur totalement autonome et le maintiennent en liaison permanente avec sa tribu : tout contact avec l’autochtone est devenu inutile. En réalité, le voyage a laissé la place au consumérisme touristique. Les réseaux sociaux et les influenceurs dirigent en masse les voyageurs vers des destinations précises , les destinations à voir du moment. Et donc celles-ci sont vouées à une surfréquentation et à des dégradations rapides.

le tourisme collaboratif

Le tourisme collaboratif ouvre alors de nouvelles perspectives et redonne un nouvel avenir au voyage.

Le voyage est source de richesse humaine, culturelle, économique, mais aujourd’hui il faut inventer un nouveau modèle. Et en ce sens, l’économie de partage apporte de nombreuses solutions.

Respecter l’environnement en mutualisant les capacités d’hébergement disponibles

Dans un contexte de fort développement du tourisme, l’idée de partager les logements disponibles est sans aucun doute une alternative à la bétonisation qui a longtemps prévalu. Les plateformes de location entre particuliers ont permis d’augmenter l’offre de logements dans les zones tendues et aussi de dynamiser l’activité touristique dans des secteurs moins fréquentés. Il reste toutefois à réguler cette offre de logement touristique pour qu’elle ne se développe pas au détriment des habitants des zones concernées.

Dans ce contexte, l’idée de partager sa résidence principale  est un axe de développement vertueux à privilégier. Cela peut se faire via l’échange de maison, une pratique qui s’est largement développée ces dernières années. Ou alors via les réseaux d’hospitalité, le principe étant d’accueillir en sa présence des voyageurs dans sa chambre d’amis ou dans son canapé.

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Favoriser et promouvoir le tourisme de proximité.

Pourquoi partir au bout du monde alors qu’il y a tant de choses à voir près de chez nous ? L’industrie du tourisme nous pousse vers des offres packagées (avion-hôtel-voiture de location)  et des destinations souvent  sur-fréquentées. Et si nous revenions à des formes de voyages plus simples, plus lentes (slow tourisme), en prenant le temps , à pied ou à vélo.

Faire de nos habitants les ambassadeurs de leurs territoires : c’est le pari réussi de My weekend for you. Les 500 premiers hôtes du site décrivent avec passion et enthousiasme leur ville ou leur région et invitent le voyageur à venir les découvrir avec eux.

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Construire une nouvelle relation entre les voyageurs et les habitants.

Les réseaux d’hospitalité reposent sur le partage et la convivialité. Le fait de sortir d’un modèle marchand transforme complètement la relation entre l’habitant et le voyageur. Elle se recentre sur la rencontre entre les personnes, les échanges et les temps passés ensemble à se découvrir et à faire découvrir.

En conclusion, ne laissons pas le voyage s’abimer entre les mains du tourisme de masse. Il est temps d’inventer et de proposer de nouvelles formes de voyages, de nouveaux modes de consommation touristiques plus respectueux des destinations, de l’environnement et des habitants. Le tourisme collaboratif  est sans aucun doute une réponse pertinente à ces enjeux, et un secteur d’avenir !

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Benoit Fahy, CEO de My weekend for you

interview du PDG my weekend for you

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